Amandine Michelas


2020

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Comment l’oreille de présentation affecte-t-elle la capacité des francophones à discriminer des contrastes accentuels natifs et non-natifs ? (How does the ear of presentation affect the ability of French listeners to discriminate native and non-native accentual contrasts?)
Amandine Michelas | Sophie Dufour
Actes de la 6e conférence conjointe Journées d'Études sur la Parole (JEP, 33e édition), Traitement Automatique des Langues Naturelles (TALN, 27e édition), Rencontre des Étudiants Chercheurs en Informatique pour le Traitement Automatique des Langues (RÉCITAL, 22e édition). Volume 1 : Journées d'Études sur la Parole

Dans cette étude, nous avons examiné la capacité des auditeurs francophones natifs à percevoir la variation accentuelle en manipulant l’oreille de présentation des mots. Deux contrastes accentuels ont été testés : un contraste natif (/balɔ̃/-/baˈlɔ̃/) et un contraste non-natif (/ˈbalɔ̃/-/baˈlɔ̃/). Dans une tâche ABX, les participants entendaient trois mots produits par trois locuteurs différents et devaient déterminer si X était identique à A ou à B. Les stimuli A et B différaient sur l’accent (/ˈbalɔ̃/-/baˈlɔ̃/), sur un phonème (/baˈlɔ/-/baˈlɔ̃/) ou sur l’accent et un phonème (/ˈbalɔ/-/baˈlɔ̃/). Les résultats ont montré des difficultés persistantes pour le contraste non-natif quelle que soit l’oreille de présentation. Par contre, pour le contraste natif, des meilleures performances ont été observées lorsque les mots étaient présentés dans l’oreille gauche. D’une façon générale, notre étude montre que la variation accentuelle présente au niveau du mot est traitée par les auditeurs francophones natifs comme de la variation de surface.