Large language models (LM) based on Transformers allow to generate plausible long texts. In this paper, we explore how this generation can be further controlled at decoding time to satisfy certain constraints (e.g. being non-toxic, conveying certain emotions, using a specific writing style, etc.) without fine-tuning the LM.Precisely, we formalize constrained generation as a tree exploration process guided by a discriminator that indicates how well the associated sequence respects the constraint. This approach, in addition to being easier and cheaper to train than fine-tuning the LM, allows to apply the constraint more finely and dynamically. We propose several original methods to search this generation tree, notably the Monte Carlo Tree Search (MCTS) which provides theoretical guarantees on the search efficiency, but also simpler methods based on re-ranking a pool of diverse sequences using the discriminator scores. These methods are evaluated, with automatic and human-based metrics, on two types of constraints and languages: review polarity and emotion control in French and English. We show that discriminator-guided MCTS decoding achieves state-of-the-art results without having to tune the language model, in both tasks and languages. We also demonstrate that other proposed decoding methods based on re-ranking can be really effective when diversity among the generated propositions is encouraged.
The quality of artificially generated texts has considerably improved with the advent of transformers. The question of using these models to generate learning data for supervised learning tasks naturally arises, especially when the original language resource cannot be distributed, or when it is small. In this article, this question is explored under 3 aspects: (i) are artificial data an efficient complement? (ii) can they replace the original data when those are not available or cannot be distributed for confidentiality reasons? (iii) can they improve the explainability of classifiers? Different experiments are carried out on classification tasks - namely sentiment analysis on product reviews and Fake News detection - using artificially generated data by fine-tuned GPT-2 models. The results show that such artificial data can be used in a certain extend but require pre-processing to significantly improve performance. We also show that bag-of-words approaches benefit the most from such data augmentation.
Les modèles de langue génèrent des textes en prédisant successivement des distributions de probabilité pour les prochains tokens en fonction des tokens précédents. Pour générer des textes avec des propriétés souhaitées (par ex. être plus naturels, non toxiques ou avoir un style d’écriture spécifique), une solution — le décodage coopératif — consiste à utiliser un classifieur lors de la génération pour guider l’échantillonnage de la distribution du modèle de langue vers des textes ayant la propriété attendue. Dans cet article, nous examinons trois familles de discriminateurs (basés sur des transformers) pour cette tâche de décodage coopératif : les discriminateurs bidirectionnels, unidirectionnels (de gauche à droite) et génératifs. Nous évaluons leurs avantages et inconvénients, en explorant leur précision respective sur des tâches de classification, ainsi que leur impact sur la génération coopérative et leur coût de calcul, dans le cadre d’une stratégie de décodage état de l’art, basée sur une recherche arborescente de Monte-Carlo (MCTS). Nous fournissons également l’implémentation (batchée) utilisée pour nos expériences.
Dans cet article, nous explorons comment contrôler la génération de texte au moment du décodage pour satisfaire certaines contraintes (e.g. être non toxique, transmettre certaines émotions...), sans nécessiter de ré-entrainer le modèle de langue. Pour cela, nous formalisons la génération sous contrainte comme un processus d’exploration d’arbre guidé par un discriminateur qui indique dans quelle mesure la séquence associée respecte la contrainte. Nous proposons plusieurs méthodes originales pour explorer cet arbre de génération, notamment le Monte Carlo Tree Search (MCTS) qui fournit des garanties théoriques sur l’efficacité de la recherche. Au travers d’expériences sur 3 jeux de données et 2 langues, nous montrons que le décodage par MCTS guidé par les discriminateurs permet d’obtenir des résultats à l’état-de-l’art. Nous démontrons également que d’autres méthodes de décodage que nous proposons, basées sur le re-ordonnancement, peuvent être réellement efficaces lorsque la diversité parmi les propositions générées est encouragée.
La qualité des textes générés artificiellement s’est considérablement améliorée avec l’apparition des transformers. La question d’utiliser ces modèles pour augmenter les données d’apprentissage pour des tâches d’apprentissage supervisé se pose naturellement. Dans cet article, cette question est explorée sous 3 aspects : (i) les données artificielles sont-elles un complément efficace ? (ii) peuvent-elles remplacer les données d’origines quand ces dernières ne peuvent pas être distribuées, par exemple pour des raisons de confidentialité ? (iii) peuvent-elles améliorer l’explicabilité des classifieurs ? Différentes expériences sont menées sur une tâche de classification en utilisant des données générées artificiellement en adaptant des modèles GPT-2. Les résultats montrent que les données artificielles ne sont pas encore suffisamment bonnes et nécessitent un pré-traitement pour améliorer significativement les performances. Nous montrons que les approches sac-de-mots bénéficient le plus de telles augmentations de données.
Les médias traditionnels sont de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, mais ces sources d’informations sont confrontées à d’autres sources dites de réinformation. Ces dernières ont parfois tendance à déformer les informations relayées pour correspondre aux idéologies qu’elles souhaitent défendre, les rendant partiellement ou totalement fausses. Le but de cet article est, d’une part, de présenter un corpus que nous avons constitué à partir de groupes Facebook de ces deux types de médias. Nous présentons d’autre part quelques expériences de détection automatique des messages issus des médias de réinformation, en étudiant notamment l’influence d’attributs de surface et d’attributs portant plus spécifiquement sur le contenu de ces messages.
Distributional thesauri are useful in many tasks of Natural Language Processing. In this paper, we address the problem of building and evaluating such thesauri with the help of Information Retrieval (IR) concepts. Two main contributions are proposed. First, following the work of [8], we show how IR tools and concepts can be used with success to build a thesaurus. Through several experiments and by evaluating directly the results with reference lexicons, we show that some IR models outperform state-of-the-art systems. Secondly, we use IR as an applicative framework to indirectly evaluate the generated thesaurus. Here again, this task-based evaluation validates the IR approach used to build the thesaurus. Moreover, it allows us to compare these results with those from the direct evaluation framework used in the literature. The observed differences bring these evaluation habits into question.
With the success of word embedding methods in various Natural Language Processing tasks, all the field of distributional semantics has experienced a renewed interest. Beside the famous word2vec, recent studies have presented efficient techniques to build distributional thesaurus; in particular, Claveau et al. (2014) have already shown that Information Retrieval (IR) tools and concepts can be successfully used to build a thesaurus. In this paper, we address the problem of the evaluation of such thesauri or embedding models and compare their results. Through several experiments and by evaluating directly the results with reference lexicons, we show that the recent IR-based distributional models outperform state-of-the-art systems such as word2vec. Following the work of Claveau and Kijak (2016), we use IR as an applicative framework to indirectly evaluate the generated thesaurus. Here again, this task-based evaluation validates the IR approach used to build the thesaurus. Moreover, it allows us to compare these results with those from the direct evaluation framework used in the literature. The observed differences bring these evaluation habits into question.
Beaucoup de problèmes de TAL sont désormais modélisés comme des tâches d’apprentissage supervisé. De ce fait, le coût des annotations des exemples par l’expert représente un problème important. L’apprentissage actif (active learning) apporte un cadre à ce problème, permettant de contrôler le coût d’annotation tout en maximisant, on l’espère, la performance de la tâche visée, mais repose sur le choix difficile des exemples à soumettre à l’expert. Dans cet article, nous examinons et proposons des stratégies de sélection des exemples pour le cas spécifique des champs aléatoires conditionnels (Conditional Random Fields, CRF), outil largement utilisé en TAL. Nous proposons d’une part une méthode simple corrigeant un biais de certaines méthodes de l’état de l’art. D’autre part, nous détaillons une méthode originale de sélection s’appuyant sur un critère de respect des proportions dans les jeux de données manipulés. Le bien- fondé de ces propositions est vérifié au travers de plusieurs tâches et jeux de données, incluant reconnaissance d’entités nommées, chunking, phonétisation, désambiguïsation de sens.
In most Indo-European languages, many biomedical terms are rich morphological structures composed of several constituents mainly originating from Greek or Latin. The interpretation of these compounds are keystones to access information. In this paper, we present morphological resources aiming at coping with these biomedical morphological compounds. Following previous work (Claveau et al. 2011,Claveau et al. 12), these resources are automatically built using Japanese terms in Kanjis as a pivot language and alignment techniques. We show how these alignment information can be used for segmenting compounds, attaching semantic interpretation to each part, proposing definitions (gloses) of the compounds... When possible, these tasks are compared with state-of-the-art tools, and the results show the interest of our automatically built probabilistic resources.
Dans le domaine biomédical, beaucoup de termes sont des composés savants (composés de plusieurs racines gréco-latines). L’étude de leur morphologie est importante pour de nombreuses applications puisqu’elle permet de structurer ces termes, de les rechercher efficacement, de les traduire... Dans cet article, nous proposons de suivre une démarche originale mais fructueuse pour mener cette analyse morphologique sur des termes simples en français, en nous appuyant sur une langue pivot, le japonais, et plus précisément sur les termes écrits en kanjis. Pour cela nous avons développé un algorithme d’alignement de termes spécialement adapté à cette tâche. C’est cet alignement d’un terme français avec sa traduction en kanjis qui fournit en même temps une décomposition en morphe et leur étiquetage par les kanjis correspondants. Évalué sur un jeu de données conséquent, notre approche obtient une précision supérieure à 70% et montrent son bien fondé en comparaison avec les techniques existantes. Nous illustrons également l’intérêt de notre démarche au travers de deux applications directes de ces alignements : la traduction de termes inconnus et la découverte de relations entre morphes pour la tructuration terminologique.