Actes de la 12ème conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles. Articles longs

Michèle Jardino (Editor)


Anthology ID:
2005.jeptalnrecital-long
Month:
June
Year:
2005
Address:
Dourdan, France
Venue:
JEP/TALN/RECITAL
SIG:
Publisher:
ATALA
URL:
https://aclanthology.org/2005.jeptalnrecital-long
DOI:
Bib Export formats:
BibTeX MODS XML EndNote

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Actes de la 12ème conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles. Articles longs
Michèle Jardino

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Comment obtenir plus des Méta-Grammaires
François Thomasset | Éric Villemonte De La Clergerie

Cet article présente un environnement de développement pour les méta-grammaires (MG), utilisé pour concevoir rapidement une grammaire d’arbres adjoints (TAG) du français à large couverture et néanmoins très compacte, grâce à des factorisations d’arbres. Exploitant les fonctionnalités fournies par le système DYALOG, cette grammaire a permis de construire un analyseur syntaxique hybride TAG/TIG utilisé dans le cadre de la campagne d’évaluation syntaxique EASY.

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XMG : un Compilateur de Méta-Grammaires Extensible
Denys Duchier | Joseph Le Roux | Yannick Parmentier

Dans cet article, nous présentons un outil permettant de produire automatiquement des ressources linguistiques, en l’occurence des grammaires. Cet outil se caractérise par son extensibilité, tant du point de vue des formalismes grammaticaux supportés (grammaires d’arbres adjoints et grammaires d’interaction à l’heure actuelle), que de son architecture modulaire, qui facilite l’intégration de nouveaux modules ayant pour but de vérifier la validité des structures produites. En outre, cet outil offre un support adapté au développement de grammaires à portée sémantique.

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Grammaire d’Unification Sens-Texte : modularité et polarisation
Sylvain Kahane | François Lareau

L’objectif de cet article est de présenter l’état actuel du modèle de la Grammaire d’Unification Sens-Texte, notamment depuis que les bases formelles du modèle ont été éclaircies grâce au développement des Grammaires d’Unification Polarisées. L’accent est mis sur l’architecture du modèle et le rôle de la polarisation dans l’articulation des différents modules — l’interface sémantique-syntaxe, l’interface syntaxe-morphotopologie et les grammaires décrivant les différents niveaux de représentation. Nous étudions comment les procédures d’analyse et de génération sont contrôlables par différentes stratégies de neutralisation des différentes polarités.

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Indexation Sémantique par Coupes de Redondance Minimale dans une Ontologie
Florian Seydoux | Jean-Cédric Chappelier

Plusieurs travaux antérieurs ont fait état de l’amélioration possible des performances des systèmes de recherche documentaire grace à l’utilisation d’indexation sémantique utilisant une ontologie (p.ex. WordNet). La présente contribution décrit une nouvelle méthode visant à réduire le nombre de termes d’indexation utilisés dans une indexation sémantique, en cherchant la coupe de redondance minimale dans la hiérarchie fournie par l’ontologie. Les résultats, obtenus sur diverses collections de documents en utilisant le dictionnaire EDR, sont présentés.

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Recherche en corpus de réponses à des questions définitoires
Véronique Malaisé | Thierry Delbecque | Pierre Zweigenbaum

Les systèmes de questions-réponses, essentiellement focalisés sur des questions factuelles en domaine ouvert, testent également d’autres tâches, comme le travail en domaine contraint ou la recherche de définitions. Nous nous intéressons ici à la recherche de réponses à des questions « définitoires » portant sur le domaine médical. La recherche de réponses de type définitoire se fait généralement en utilisant deux types de méthodes : celles s’appuyant essentiellement sur le contenu du corpus cible, et celles faisant appel à des connaissances externes. Nous avons choisi de nous limiter au premier de ces deux types de méthodes. Nous présentons une expérience dans laquelle nous réutilisons des patrons de repérage d’énoncés définitoires, conçus pour une autre tâche, pour localiser les réponses potentielles aux questions posées. Nous avons intégré ces patrons dans une chaîne de traitement que nous évaluons sur les questions définitoires et le corpus médical du projet EQueR sur l’évaluation de systèmes de questions-réponses. Cette évaluation montre que, si le rappel reste à améliorer, la « précision » des réponses obtenue (mesurée par la moyenne des inverses de rangs) est honorable. Nous discutons ces résultats et proposons des pistes d’amélioration.

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QRISTAL, système de Questions-Réponses
Dominique Laurent | Patrick Séguéla

QRISTAL (Questions-Réponses Intégrant un Système de Traitement Automatique des Langues) est un système de questions-réponses utilisant massivement le TAL, tant pour l’indexation des documents que pour l’extraction des réponses. Ce système s’est récemment classé premier lors de l’évaluation EQueR (Evalda, Technolanguez). Après une description fonctionnelle du système, ses performances sont détaillées. Ces résultats et des tests complémentaires permettent de mieux situer l’apport des différents modules de TAL. Les réactions des premiers utilisateurs incitent enfin à une réflexion sur l’ergonomie et les contraintes des systèmes de questions-réponses, face aux outils de recherche sur le Web.

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Morphosémantique pour l’appariement de termes dans le vocabulaire médical : approche multilingue
Fiammetta Namer

Cet article s’intéresse à la manière dont la morphosémantique peut contribuer à l’appariement multilingue de variantes terminologiques entre termes. L’approche décrite permet de relier automatiquement entre eux les noms et adjectifs composés savants d’un corpus spécialisé en médecine (synonymie, hyponymie, approximation). L’acquisition de relations lexicales est une question particulièrement cruciale lors de l’élaboration de bases de données et de systèmes de recherche d’information multilingues. La méthode est applicable à au moins cinq langues européennes dont elle exploite les caractéristiques morphologiques similaires des mots composés dans les langues de spécialité. Elle consiste en l’intéraction de trois dispositifs : (1) un analyseur morphosémantique monolingue, (2) une table multilingue qui définit des relations de base entre les racines gréco-latines des lexèmes savants, (3) quatre règles indépendantes de la langue qui infèrent, à partir de ces relations de base, les relations lexicales entre les lexèmes contenant ces racines. L’approche décrite est implémentée en français, où l’on dispose d’un analyseur morphologique capable de calculer la définition de mots construits inconnus à partir du sens de ses composants. Le corpus de travail est un lexique spécialisé médical d’environ 29000 lexèmes, que le calcul des relations de synonymie, hyponymie et approximation a permis de regrouper en plus de 3000 familles lexicales.

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Extraction semi-supervisée de couples d’antonymes grâce à leur morphologie
Didier Schwab | Mathieu Lafourcade | Violaine Prince

Dans le cadre de la recherche sur la représentation du sens en Traitement Automatique des Langues Naturelles, nous nous concentrons sur la construction d’un système capable d’acquérir le sens des mots, et les relations entre ces sens, à partir de dictionnaires à usage humain, du Web ou d’autres ressources lexicales. Pour l’antonymie, il n’existe pas de listes séparant les antonymies complémentaire, scalaire et duale. Nous présentons dans cet article une approche semi-supervisée permettant de construire ces listes. Notre méthode est basée sur les oppositions de nature morphologique qui peuvent exister entre les items lexicaux. À partir d’un premier ensemble de couples antonymes, elle permet non seulement de construire ces listes mais aussi de trouver des oppositions morphologiques. Nous étudions les résultats obtenus par cette méthode. En particulier, nous présentons les oppositions de préfixes ainsi découvertes et leur validité sur le corpus puis nous discutons de la répartition des types d’antonymie en fonction des couples opposés de préfixes.

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Utilisation de corpus de spécialité pour le filtrage de synonymes de la langue générale
Natalia Grabar | Pierre Zweigenbaum

Les ressources linguistiques les plus facilement disponibles en TAL ressortissent généralement au registre général d’une langue. Lorsqu’elles doivent être utilisées sur des textes de spécialité il peut être utile de les adapter à ces textes. Cet article est consacré à l’adaptation de ressources synonymiques générales à la langue médicale. L’adaptation est obtenue suite à une série de filtrages sur un corpus du domaine. Les synonymes originaux et les synonymes filtrés sont ensuite utilisés comme une des ressources pour la normalisation de variantes de termes dans une tâche de structuration de terminologie. Leurs apports respectifs sont évalués par rapport à la structure terminologique de référence. Cette évaluation montre que les résultats sont globalement encourageants après les filtrages, pour une tâche comme la structuration de terminologies : une amélioration de la précision contre une légère diminution du rappel.

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Combiner analyse superficielle et profonde : bilan et perspectives
Philippe Blache

L’analyse syntaxique reste un problème complexe au point que nombre d’applications n’ont recours qu’à des analyseurs superficiels. Nous faisons dans cet article le point sur les notions d’analyse superficielles et profondes en proposant une première caractérisation de la notion de complexité opérationnelle pour l’analyse syntaxique automatique permettant de distinguer objets et relations plus ou moins difficiles à identifier. Sur cette base, nous proposons un bilan des différentes techniques permettant de caractériser et combiner analyse superficielle et profonde.

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Chaînes de traitement syntaxique
Pierre Boullier | Lionel Clément | Benoît Sagot | Éric Villemonte De La Clergerie

Cet article expose l’ensemble des outils que nous avons mis en oeuvre pour la campagne EASy d’évaluation d’analyse syntaxique. Nous commençons par un aperçu du lexique morphologique et syntaxique utilisé. Puis nous décrivons brièvement les propriétés de notre chaîne de traitement pré-syntaxique qui permet de gérer des corpus tout-venant. Nous présentons alors les deux systèmes d’analyse que nous avons utilisés, un analyseur TAG issu d’une méta-grammaire et un analyseur LFG. Nous comparons ces deux systèmes en indiquant leurs points communs, comme l’utilisation intensive du partage de calcul et des représentations compactes de l’information, mais également leurs différences, au niveau des formalismes, des grammaires et des analyseurs. Nous décrivons ensuite le processus de post-traitement, qui nous a permis d’extraire de nos analyses les informations demandées par la campagne EASy. Nous terminons par une évaluation quantitative de nos architectures.

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Direkt Profil : un système d’évaluation de textes d’élèves de français langue étrangère fondé sur les itinéraires d’acquisition
Jonas Granfeldt | Pierre Nugues | Emil Persson | Lisa Persson | Fabian Kostadinov | Malin Ågren | Suzanne Schlytere

Direkt Profil est un analyseur automatique de textes écrits en français comme langue étrangère. Son but est de produire une évaluation du stade de langue des élèves sous la forme d’un profil d’apprenant. Direkt Profil réalise une analyse des phrases fondée sur des itinéraires d’acquisition, i.e. des phénomènes morphosyntaxiques locaux liés à un développement dans l’apprentissage du français. L’article présente les corpus que nous traitons et d’une façon sommaire les itinéraires d’acquisition. Il décrit ensuite l’annotation que nous avons définie, le moteur d’analyse syntaxique et l’interface utilisateur. Nous concluons par les résultats obtenus jusqu’ici : sur le corpus de test, le système obtient un rappel de 83% et une précision de 83%.

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ILIMP: Outil pour repérer les occurences du pronom impersonnel il
Laurence Danlos

Nous présentons un outil, ILIMP, qui prend en entrée un texte brut (sans annotation linguistique) rédigé en français et qui fournit en sortie le texte d’entrée où chaque occurrence du pronom il est décorée de la balise [ANAphorique] ou [IMPersonnel]. Cet outil a donc comme fonctionnalité de distinguer les occurrences anaphoriques du pronom il, pour lesquelles un système de résolution des anaphores doit chercher un antécédent, des occurrences où il est un pronom impersonnel (explétif) pour lequel la recherche d’antécédent ne fait pas sens. ILIMP donne un taux de précision de 97,5%. Nous présentons une analyse détaillée des erreurs et nous décrivons brièvement d’autres applications potentielles de la méthode utilisée dans ILIMP, ainsi que l’utilisation et le positionnement d’ILIMP dans un système d’analyse syntaxique modulaire.

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Que : la valse des étiquettes
Marie-Paule Jacques

Nous présentons ici une stratégie d’étiquetage et d’analyse syntaxique de que. Cette forme est en effet susceptible d’appartenir à trois catégories différentes et d’avoir de multiples emplois pour chacune de ces catégories. Notre objectif est aussi bien d’en assurer un étiquetage correct que d’annoter les relations de dépendance que que entretient avec les autres mots de la phrase. Les deux étapes de l’analyse mobilisent des ressources différentes.

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Un système Multi-Agent pour la détection et la correction des erreurs cachées en langue Arabe
Chiraz Ben Othmane Zribi | Fériel Ben Fraj | Mohamed Ben Ahmed

Cet article s’intéresse au problème des erreurs orthographiques produisant des mots lexicalement corrects dans des textes en langue arabe. Après la description de l’influence des spécificités de la langue arabe sur l’augmentation du risque de commettre ces fautes cachées, nous proposons une classification hiérarchique de ces erreurs en deux grandes catégories ; à savoir syntaxique et sémantique. Nous présentons, également, l’architecture multi-agent que nous avons adoptée pour la détection et la correction des erreurs cachées en textes arabes. Nous examinons alors, les comportements sociaux des agents au sein de leurs organisations respectives et de leur environnement. Nous exposons vers la fin la mise en place et l’évaluation du système réalisé.

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Structure des représentations logiques et interface sémantique-syntaxe
Sylvain Kahane

Cet article s’intéresse à la structure des représentations logiques des énoncés en langue naturelle. Par représentation logique, nous entendons une représentation sémantique incluant un traitement de la portée des quantificateurs. Nous montrerons qu’une telle représentation combine fondamentalement deux structures sous-jacentes, une structure « prédicative » et une structure hiérarchique logique, et que la distinction des deux permet, par exemple, un traitement élégant de la sous-spécification. Nous proposerons une grammaire polarisée pour manipuler directement la structure des représentations logiques (sans passer par un langage linéaire avec variables), ainsi qu’une grammaire pour l’interface sémantique-syntaxe.

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Representational and architectural issues in a limited-domain medical speech translator
Manny Rayner | Pierrette Bouillon | Marianne Santaholma | Yukie Nakao

We present an overview of MedSLT, a medium-vocabulary medical speech translation system, focussing on the representational issues that arise when translating temporal and causal concepts. Although flat key/value structures are strongly preferred as semantic representations in speech understanding systems, we argue that it is infeasible to handle the necessary range of concepts using only flat structures. By exploiting the specific nature of the task, we show that it is possible to implement a solution which only slightly extends the representational complexity of the semantic representation language, by permitting an optional single nested level representing a subordinate clause construct. We sketch our solutions to the key problems of producing minimally nested representations using phrase-spotting methods, and writing cleanly structured rule-sets that map temporal and phrasal representations into a canonical interlingual form.

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Sur le statut référentiel des entités nommées
Thierry Poibeau

Nous montrons dans cet article qu’une même entité peut être désignée de multiples façons et que les noms désignant ces entités sont par nature polysémiques. L’analyse ne peut donc se limiter à une tentative de résolution de la référence mais doit mettre en évidence les possibilités de nommage s’appuyant essentiellement sur deux opérations de nature linguistique : la synecdoque et la métonymie. Nous présentons enfin une modélisation permettant de rendre explicite les différentes désignations en discours, en unifiant le mode de représentation des connaissances linguistiques et des connaissances sur le monde.

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Production automatique du résumé de textes juridiques: évaluation de qualité et d’acceptabilité
Atefeh Farzindar | Guy Lapalme

Nous décrivons un projet de production de résumé automatique de textes pour le domaine juridique pour lequel nous avons utilisé un corpus des jugements de la cour fédérale du Canada. Nous présentons notre système de résumé LetSum ainsi que l’évaluation des résumés produits. L’évaluation de 120 résumés par 12 avocats montre que la qualité des résumés produits par LetSum est comparable avec celle des résumés écrits par des humains.

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Utilisation de la structure morpho-syntaxique des phrases dans le résumé automatique
Mehdi Yousfi-Monod | Violaine Prince

Nous proposons une technique de résumé automatique de textes par contraction de phrases. Notre approche se fonde sur l’étude de la fonction syntaxique et de la position dans l’arbre syntaxique des constituants des phrases. Après avoir défini la notion de constituant, et son rôle dans l’apport d’information, nous analysons la perte de contenu et de cohérence discursive que la suppression de constituants engendre. Nous orientons notre méthode de contraction vers les textes narratifs. Nous sélectionnons les constituants à supprimer avec un système de règles utilisant les arbres et variables de l’analyse morpho-syntaxique de SYGFRAN [Cha84]. Nous obtenons des résultats satisfaisants au niveau de la phrase mais insuffisants pour un résumé complet. Nous expliquons alors l’utilité de notre système dans un processus plus général de résumé automatique.

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Amélioration de la segmentation automatique des textes grâce aux connaissances acquises par l’analyse sémantique latente
Yves Bestgen

Choi, Wiemer-Hastings et Moore (2001) ont proposé d’employer l’analyse sémantique latente (ASL) pour extraire des connaissances sémantiques à partir de corpus afin d’améliorer l’efficacité d’un algorithme de segmentation des textes. En comparant l’efficacité du même algorithme selon qu’il prend en compte des connaissances sémantiques complémentaires ou non, ils ont pu montrer les bénéfices apportés par ces connaissances. Dans leurs expériences cependant, les connaissances sémantiques avaient été extraites d’un corpus qui contenait les textes à segmenter dans la phase de test. Si cette hyperspécificité du corpus d’apprentissage explique la plus grande partie de l’avantage observé, on peut se demander s’il est possible d’employer l’ASL pour extraire des connaissances sémantiques génériques pouvant être employées pour segmenter de nouveaux textes. Les deux expériences présentées ici montrent que la présence dans le corpus d’apprentissage du matériel de test a un effet important, mais également que les connaissances sémantiques génériques dérivées de grands corpus améliorent l’efficacité de la segmentation.

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Détection Automatique de Structures Fines du Discours
Nicolas Hernandez | Brigitte Grau

Dans ce papier, nous présentons un système de Détection de Structures fines de Texte (appelé DST). DST utilise un modèle prédictif obtenu par un algorithme d’apprentissage qui, pour une configuration d’indices discursifs donnés, prédit le type de relation de dépendance existant entre deux énoncés. Trois types d’indices discursifs ont été considérés (des relations lexicales, des connecteurs et un parallélisme syntaxico-sémantique) ; leur repérage repose sur des heuristiques. Nous montrons que notre système se classe parmi les plus performants.

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Paradocs: un système d’identification automatique de documents parallèles
Alexandre Patry | Philippe Langlais

Les corpus parallèles sont d’une importance capitale pour les applications multilingues de traitement automatique des langues. Malheureusement, leur rareté est le maillon faible de plusieurs applications d’intérêt. Extraire de tels corpus duWeb est une solution viable, mais elle introduit une nouvelle problématique : il n’est pas toujours trivial d’identifier les documents parallèles parmi tous ceux qui ont été extraits. Dans cet article, nous nous intéressons à l’identification automatique des paires de documents parallèles contenues dans un corpus bilingue. Nous montrons que cette tâche peut être accomplie avec précision en utilisant un ensemble restreint d’invariants lexicaux. Nous évaluons également notre approche sur une tâche de traduction automatique et montrons qu’elle obtient des résultats supérieurs à un système de référence faisant usage d’un lexique bilingue.

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Une approche à la traduction automatique statistique par segments discontinus
Michel Simard | Nicola Cancedda | Bruno Cavestro | Marc Dymetman | Eric Gaussier | Cyril Goutte | Philippe Langlais | Arne Mauser | Kenji Yamada

Cet article présente une méthode de traduction automatique statistique basée sur des segments non-continus, c’est-à-dire des segments formés de mots qui ne se présentent pas nécéssairement de façon contiguë dans le texte. On propose une méthode pour produire de tels segments à partir de corpus alignés au niveau des mots. On présente également un modèle de traduction statistique capable de tenir compte de tels segments, de même qu’une méthode d’apprentissage des paramètres du modèle visant à maximiser l’exactitude des traductions produites, telle que mesurée avec la métrique NIST. Les traductions optimales sont produites par le biais d’une recherche en faisceau. On présente finalement des résultats expérimentaux, qui démontrent comment la méthode proposée permet une meilleure généralisation à partir des données d’entraînement.

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Alignement de mots par apprentissage de règles de propagation syntaxique en corpus de taille restreinte
Sylwia Ozdowska | Vincent Claveau

Cet article présente et évalue une approche originale et efficace permettant d’aligner automatiquement un bitexte au niveau des mots. Pour cela, cette approche tire parti d’une analyse syntaxique en dépendances des bitextes effectuée par les outils SYNTEX et utilise une technique d’apprentissage artificiel, la programmation logique inductive, pour apprendre automatiquement des règles dites de propagation. Celles-ci se basent sur les informations syntaxiques connues pour ensuite aligner les mots avec une grande précision. La méthode est entièrement automatique, et les résultats évalués sur les données de la campagne d’alignement HLT montrent qu’elle se compare aux meilleures techniques existantes. De plus, alors que ces dernières nécessitent plusieurs millions de phrases pour s’entraîner, notre approche n’en requiert que quelques centaines. Enfin, l’examen des règles de propagation inférées permet d’identifier facilement les cas d’isomorphismes et de non-isomorphismes syntaxiques entre les deux langues traitées.

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Traduction de termes biomédicaux par inférence de transducteurs
Vincent Claveau | Pierre Zweigenbaum

Cet article propose et évalue une méthode de traduction automatique de termes biomédicaux simples du français vers l’anglais et de l’anglais vers le français. Elle repose sur une technique d’apprentissage artificiel supervisée permettant d’inférer des transducteurs à partir d’exemples de couples de termes bilingues ; aucune autre ressource ou connaissance n’est requise. Ces transducteurs, capturant les grandes régularités de traduction existant dans le domaine biomédical, sont ensuite utilisés pour traduire de nouveaux termes français en anglais et vice versa. Les évaluations menées montrent que le taux de bonnes traductions de notre technique se situe entre 52 et 67%. À travers un examen des erreurs les plus courantes, nous identifions quelques limites inhérentes à notre approche et proposons quelques pistes pour les dépasser. Nous envisageons enfin plusieurs extensions à ce travail.

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Traitement automatique de la saillance
Frédéric Landragin

Lorsque nous écoutons un énoncé ou que nous lisons un texte, les phénomènes de saillance accaparent notre attention sur une entité du discours particulière. Cette notion de saillance comprend un grand nombre d’aspects, incluant des facteurs lexicaux, syntaxiques, sémantiques, pragmatiques, ou encore cognitifs. En tant que point de départ de l’interprétation du langage, la saillance fonctionne de pair avec la structure communicative. Dans cet article, notre but principal est de montrer comment aboutir à un modèle computationnel de la saillance, qui soit valable aussi bien pour la saillance linguistique que pour la saillance visuelle. Pour cela, nous retenons une liste de facteurs qui contribuent à rendre saillante une entité. Dans le cas d’une entité du discours, cette approche nous permet de clarifier les rapports entre saillance et structure communicative. Nous définissons nos principes de primordialité et de singularité, puis nous passons en revue les différentes méthodes de quantification de la saillance qui sont compatibles avec ces principes. Nous illustrons alors l’une d’entre elles sur un exemple linguistique et sur un exemple visuel.

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Topiques dialogiques
Anne Xuereb | Jean Caelen

Nous présentons dans cet article une extension de la SDRT (Segmented Discourse Representation Theory), pour un modèle d’interprétation pragmatique d’un système de dialogue homme-machine. Partant d’une discussion sur les présupposés et les implicatures conversationnelles, nous analysons l’approche de Ducrot en Vue d’une intégration des topoï dans notre modèle. Nous y ajoutons la prise en compte des attentes dans le dialogue (effets projectifs des actes interlocutoires). Enfin nous proposons un mécanisme de résolution logique qui consiste à introduire plus systématiquement un nœud topique dans la SDRS (Discourse Represenlation Structure). Nous décrivons dans cet article les principes de traitement pragmatique mis en œuvre, et nous illustrons le processus d’analyse à l’aide d’un exemple.

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Détection automatique d’actes de dialogue par l’utilisation d’indices multiniveaux
Sophie Rosset | Delphine Tribout

Ces dernières années, il y a eu de nombreux travaux portant sur l’utilisation d’actes de dialogue pour caractériser les dialogues homme-homme ou homme-machine. Cet article fait état de nos travaux sur la détection automatique d’actes de dialogue dans des corpus réels de dialogue homme-homme. Notre travail est fondé essentiellement sur deux hypothèses . (i) la position des mots et la classe sémantique du mot sont plus importants que les mots eux-mêmes pour identifier l’acte de dialogue et (ii) il y a une forte prédictivité dans la succession des actes de dialogues portés sur un même segment dialogique. Une approche de type Memory Based Learning a été utilisée pour la détection automatique des actes de dialogue. Le premier modèle n’utilise pas d’autres informations que celles contenus dans le tour de parole. Dans lex expériences suivantes, des historiques dialogiques de taille variables sont utilisés. Le taux d’erreur de détection d’actes de dialogue est d’environ 16% avec le premier modèle est descend avec une utilisation plus large de l’historique du dialogue à environ 14%.

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Comment mesurer la couverture d’une ressource terminologique pour un corpus ?
Goritsa Ninova | Adeline Nazarenko | Thierry Hamon | Sylvie Szulman

Cet article propose une définition formelle de la notion de couverture lexicale. Celleci repose sur un ensemble de quatre métriques qui donnent une vue globale de l’adéquation d’une ressource lexicale à un corpus et permettent ainsi de guider le choix d’une ressource en fonction d’un corpus donné. Les métriques proposées sont testées dans le contexte de l’analyse de corpus spécialisés en génomique : 5 terminologies différentes sont confrontées à 4 corpus. La combinaison des valeurs obtenues permet de discerner différents types de relations entre ressources et corpus.

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Construction automatique de classes de sélection distributionnelle
Guillaume Jacquet | Fabienne Venant

Cette étude se place dans le cadre général de la désambiguïsation automatique du sens d’un Verbe dans un énoncé donné. Notre méthode de désambiguïsation prend en compte la construction du Verbe, c’est-à-dire l’influence des éléments lexicaux et syntaxiques présents dans l’énoncé (cotexte). Nous cherchons maintenant à finaliser cette méthode en tenant compte des caractéristiques sémantiques du cotexte. Pour ce faire nous associons au corpus un espace distributionnel continu dans lequel nous construisons et Visualisons des classes distributionnelles. La singularité de ces classes est qu’elles sont calculées à la Volée. Elles dépendent donc non seulement du corpus mais aussi du contexte étudié. Nous présentons ici notre méthode de calcul de classes ainsi que les premiers résultats obtenus.

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Sentiment Analysis for Issues Monitoring Using Linguistic Resources
Ecaterina Rascu | Kai Schirmer | Johann Haller

Sentiment analysis dealing with the identification and evaluation of opinions towards a topic, a company, or a product is an essential task within media analysis. It is used to study trends, determine the level of customer satisfaction, or warn immediately when unfavourable trends risk damaging the image of a company. In this paper we present an issues monitoring system which, besides text categorization, also performs an extensive sentiment analysis of online news and newsgroup postings. Input texts undergo a morpho-syntactic analysis, are indexed using a thesaurus and are categorized into user-specific classes. During sentiment analysis, sentiment expressions are identified and subsequently associated with the established topics. After presenting the various components of the system and the linguistic resources used, we describe in detail SentA, its sentiment analysis component, and evaluate its performance.

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Parsing de l’oral: traiter les disfluences
Marie-Laure Guénot

Nous proposons une réflexion théorique sur la place d’un phénomène tel que celui des disfluences au sein d’une grammaire. Les descriptions fines qui en ont été données mènent à se demander quel statut accorder aux disfluences dans une théorie linguistique complète, tout en conservant une perspective globale de représentation, c’est-à-dire sans nuire à la cohérence et à l’homogénéité générale. Nous en introduisons une représentation formelle, à la suite de quoi nous proposons quelques mécanismes de parsing permettant de les traiter.

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Description détaillée des subordonnées non dépendantes : le cas de “quand”
Christophe Benzitoun

De nombreux linguistes ont mis en évidence des cas de « subordonnées » non dépendantes dans de multiples langues dans le monde (Mithun, 2003 ; Haiman & Thompson (eds), 1988). Ce phénomène a aussi été relevé en français, notamment pour un « subordonnant » tel que parce que (Debaisieux, 2001 ; Ducrot et al., 1975). Nous nous proposons de décrire un cas de « subordonnée » en quand non dépendante et de le représenter dans le cadre formel de Gerdes & Kahane (à paraître).

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Des arbres de dérivation aux forêts de dépendance : un chemin via les forêts partagées
Djamé Seddah | Bertrand Gaiffe

L’objectif de cet article est de montrer comment bâtir une structure de répresentation proche d’un graphe de dépendance à l’aide des deux structures de représentation canoniques fournies par les Grammaires d’Arbres Adjoints Lexicalisées . Pour illustrer cette approche, nous décrivons comment utiliser ces deux structures à partir d’une forêt partagée.

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Evaluation des Modèles de Langage n-gram et n/m-multigram
Pierre Alain | Olivier Boeffard

Cet article présente une évaluation de modèles statistiques du langage menée sur la langue Française. Nous avons cherché à comparer la performance de modèles de langage exotiques par rapport aux modèles plus classiques de n-gramme à horizon fixe. Les expériences réalisées montrent que des modèles de n-gramme à horizon variable peuvent faire baisser de plus de 10% en moyenne la perplexité d’un modèle de n-gramme à horizon fixe. Les modèles de n/m-multigramme demandent une adaptation pour pouvoir être concurrentiels.

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Y a-t-il une taille optimale pour les règles de successions intervenant dans l’étiquetage grammatical ? (Is there an optimal n for n-grams used in part-of-speech tagging?)
Fathi Debili | Emna Souissi

La quasi-totalité des étiqueteurs grammaticaux mettent en oeuvre des règles qui portent sur les successions ou collocations permises de deux ou trois catégories grammaticales. Leurs performances s’établissent à hauteur de 96% de mots correctement étiquetés, et à moins de 57% de phrases correctement étiquetées. Ces règles binaires et ternaires ne représentent qu’une fraction du total des règles de succession que l’on peut extraire à partir des phrases d’un corpus d’apprentissage, alors même que la majeure partie des phrases (plus de 98% d’entre elles) ont une taille supérieure à 3 mots. Cela signifie que la plupart des phrases sont analysées au moyen de règles reconstituées ou simulées à partir de règles plus courtes, ternaires en l’occurrence dans le meilleur des cas. Nous montrons que ces règles simulées sont majoritairement agrammaticales, et que l’avantage inférentiel qu’apporte le chaînage de règles courtes pour parer au manque d’apprentissage, plus marqué pour les règles plus longues, est largement neutralisé par la permissivité de ce processus dont toutes sortes de poids, scores ou probabilités ne réussissent pas à en hiérarchiser la production afin d’y distinguer le grammatical de l’agrammatical. Force est donc de reconsidérer les règles de taille supérieure à 3, lesquelles, il y a une trentaine d’années, avaient été d’emblée écartées pour des raisons essentiellement liées à la puissance des machines d’alors, et à l’insuffisance des corpus d’apprentissage. Mais si l’on admet qu’il faille désormais étendre la taille des règles de succession, la question se pose de savoir jusqu’à quelle limite, et pour quel bénéfice. Car l’on ne saurait non plus plaider pour une portée des règles aussi longue que les plus longues phrases auxquelles elles sont susceptibles d’être appliquées. Autrement dit, y a-t-il une taille optimale des règles qui soit suffisamment petite pour que leur apprentissage puisse converger, mais suffisamment longue pour que tout chaînage de telles règles pour embrasser les phrases de taille supérieure soit grammatical. La conséquence heureuse étant que poids, scores et probabilités ne seraient plus invoqués que pour choisir entre successions d’étiquettes toutes également grammaticales, et non pour éliminer en outre les successions agrammaticales. Cette taille semble exister. Nous montrons qu’au moyen d’algorithmes relativement simples l’on peut assez précisément la déterminer. Qu’elle se situe, compte tenu de nos corpus, aux alentours de 12 pour le français, de 10 pour l’arabe, et de 10 pour l’anglais. Qu’elle est donc en particulier inférieure à la taille moyenne des phrases, quelle que soit la langue considérée.

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Acquisition et évaluation sur corpus de propriétés de sous-catégorisation syntaxique
Didier Bourigault | Cécile Frérot

Cette étude est menée dans le cadre du développement de l’analyseur syntaxique de corpus Syntex et porte sur la tâche de désambiguïsation des rattachements prépositionnels. Les données de sous-catégorisation syntaxique exploitées par Syntex pour la désambiguïsation se présentent sous la forme de probabilités de sous-catégorisation (que telle unité lexicale - verbe, nom ou adjectif - se construise avec telle préposition). Elles sont acquises automatiquement à partir d’un corpus de 200 millions de mots, étiqueté et partiellement analysé syntaxiquement. Pour évaluer ces données, nous utilisons 4 corpus de test de genres variés, sur lesquels nous avons annoté à la main plusieurs centaines de cas de rattachement prépositionnels ambigus. Nous testons plusieurs stratégies de désambiguïsation, une stratégie de base, une stratégie endogène qui exploite des propriétés de sous-catégorisation spécifiques acquises à partir du corpus en cours de traitement, une stratégie exogène qui exploite des propriétés de sous-catégorisation génériques acquises à partir du corpus de 200 millions de mots, et enfin une stratégie mixte qui utilisent les deux types de ressources. L’analyse des résultats montre que la stratégie mixte est la meilleure, et que les performances de l’analyseur sur la tâche de désambiguïsation des rattachements prépositionnels varient selon les corpus de 79.4 % à 87.2 %.