FReND is a freely available corpus of French language in which negations are hand-annotated. Negations are annotated by their cues and scopes. Comprising 590K tokens and over 8.9K negations, it is the largest dataset available for French. A variety of types of textual genres are covered: literature, blog posts, Wikipedia articles, political debates, clinical reports and newspaper articles. As the understanding of negation is not yet mastered by current state of the art AI-models, FReND is not only a valuable resource for linguistic research into negation, but also as training data for AI tasks such as negation detection.
The Winograd Schema Challenge (WSC) consists of a set of anaphora resolution problems resolvable only by reasoning about world knowledge. This article describes the update of the existing French data set and the creation of three subsets allowing for a more robust, fine-grained evaluation protocol of WSC in French (FWSC) : an associative subset (items easily resolvable with lexical co-occurrence), a switchable subset (items where the inversion of two keywords reverses the answer) and a negatable subset (items where applying negation on its verb reverses the answer). Experiences on these data sets with CamemBERT reach SOTA performances. Our evaluation protocol showed in addition that the higher performance could be explained by the existence of associative items in FWSC. Besides, increasing the size of training corpus improves the model’s performance on switchable items while the impact of larger training corpus remains small on negatable items.
Cette étude porte sur les différences entre les romans français du XIXe siècle écrits par des hommes et ceux écrits par des femmes en trois étapes. Premièrement, nous observons que ces textes peuvent être distingués par apprentissage supervisé selon ce critère. Un modèle simple a un score de 99% d’exactitude sur cette tâche si d’autres œuvres de la même personne figurent dans le jeu d’entraînement, et de 72% d’exactitude sinon. Cette différence s’explique par le fait que le langage de l’individu est plus distinctif qu’un éventuel style propre au genre. Deuxièmement, notre étude textométrique met au jour des stéréotypes de genre chez les hommes et les femmes. Troisièmement, nous présentons un modèle de coréférence entraîné sur des textes littéraires pour étudier le genre des personnages. Nous montrons ainsi que les personnages féminins sont plus nombreux chez les femmes, et prennent généralement une place plus proéminente que chez les hommes.
Both humans and neural language models are able to perform subject verb number agreement (SVA). In principle, semantics shouldn’t interfere with this task, which only requires syntactic knowledge. In this work we test whether meaning interferes with this type of agreement in English in syntactic structures of various complexities. To do so, we generate both semantically well-formed and nonsensical items. We compare the performance of BERT-base to that of humans, obtained with a psycholinguistic online crowdsourcing experiment. We find that BERT and humans are both sensitive to our semantic manipulation: They fail more often when presented with nonsensical items, especially when their syntactic structure features an attractor (a noun phrase between the subject and the verb that has not the same number as the subject). We also find that the effect of meaningfulness on SVA errors is stronger for BERT than for humans, showing higher lexical sensitivity of the former on this task.
Les schémas Winograd sont des problèmes de résolution d’anaphores conçus pour nécessiter un raisonnement sur des connaissances du monde. Par construction, ils sont insensibles à des statistiques simples (co-occurrences en corpus). Pourtant, aujourd’hui, les systèmes état de l’art pour l’anglais se basent sur des modèles de langue pour résoudre les schémas (Trinh & Le, 2018). Nous présentons dans cet article une étude visant à tester des modèles similaires sur les schémas en français. Cela nous conduit à revenir sur les métriques d’évaluation utilisées dans la communauté pour les schémas Winograd. Les performances que nous obtenons, surtout comparées à celles de Amsili & Seminck (2017b), suggèrent que l’approche par modèle de langue des schémas Winograd reste limitée, sans doute en partie à cause du fait que les modèles de langue encodent très difficilement le genre de raisonnement nécessaire à la résolution des schémas Winograd.
We present a cognitive computational model of pronoun resolution that reproduces the human interpretation preferences of the Subject Assignment Strategy and the Parallel Function Strategy. Our model relies on a probabilistic pronoun resolution system trained on corpus data. Factors influencing pronoun resolution are represented as features weighted by their relative importance. The importance the model gives to the preferences is in line with psycholinguistic studies. We demonstrate the cognitive plausibility of the model by running it on experimental items and simulating antecedent choice and reading times of human participants. Our model can be used as a new means to study pronoun resolution, because it captures the interaction of preferences.
This article presents the first collection of French Winograd Schemas. Winograd Schemas form anaphora resolution problems that can only be resolved with extensive world knowledge. For this reason the Winograd Schema Challenge has been proposed as an alternative to the Turing Test. A very important feature of Winograd Schemas is that it should be impossible to resolve them with statistical information about word co-occurrences: they should be Google-proof. We propose a measure of Google-proofness based on Mutual Information, and demonstrate the method on our collection of French Winograd Schemas.
Nous présentons dans cet article une collection de schémas Winograd en français, adaptée de la liste proposée par Levesque et al. (2012) pour l’anglais. Les schémas Winograd sont des problèmes de résolution d’anaphore conçus pour être IA-complets. Nous montrons que notre collection vérifie deux propriétés cruciales : elle est robuste vis-à-vis de méthodes statistiques simples (“Google-proof”), tout en étant largement dépourvue d’ambiguïté pour les sujets humains que nous avons testés.
Nous présentons un travail en cours sur un projet de recherche en TAL et en psycholinguistique. Le but de notre projet est de modéliser le coût cognitif que représente la résolution d’anaphores. Nous voulons obtenir une mesure du coût cognitif continue et incrémentale qui peut, à un stade de recherche plus avancé, être corrélée avec des mesures d’occulométrie sur corpus. Pour cela, nous proposons une modélisation inspirée par des techniques venues du TAL. Nous utilisons un solveur d’anaphores probabiliste basé sur l’algorithme couples de mentions et la notion d’entropie pour établir une mesure du coût cognitif des anaphores. Ensuite, nous montrons par des visualisations quelles sont les prédictions de cette première modélisation pour les pronoms personnels de troisième personne dans le corpus ANCOR Centre.